Célébration de la Journée internationale des droits de la femme : Les femmes de la Cour constitutionnelle honorées

Dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, les femmes de la Cour constitutionnelle ont été mises à l’honneur ce vendredi 28 Mars 2025. L’évènement s’est déroulé autour de deux thèmes: “Egalité entre homme et femme quant au transfert du nom dans la famille” et “les droits de la femme au travail”. C’est le Président de la Haute juridiction, le Professeur Cossi Dorothé SOSSA qui présidé les manifestations. Il avait à ses côtés, le Vice-Président, M. Nicolas ASSOGBA et les conseillères Aleyya GOUDA BACO et Dandi GNAMOU.


Dans son mot de bienvenue, la Secrétaire générale de la Cour constitutionnelle, Mme Sérapie Isabelle AISSI épouse DJONNON DJATO a mis l’accent sur les deux communications qui selon elles, permettront de mieux appréhender les droits et les obligations liées au transfert du nom de famille d'une part et de mettre en exègue l'application des droits spécifiques de la femme en milieu professionnel d'autre part. Elle a souhaité que ces réflexions offrent pour tous l'occasion et l'opportunité d'un bilan sur les conditions de vie familiales et professionnelles des femmes au quotidien. Mme n’a pas oublié d’exhorter les femmes à se rendre plus compétentes pour mériter plus de considérations et de responsabilités surtout en cette année préélectorale qui marque la préparation des élections générales, législatives et présidentielles de 2026.


En prenant la parole, le Président de la Cour constitutionnelle a déclaré que les principaux enjeux de la journée internationale des droits des femmes incluent plusieurs défis persistants et des objectifs à atteindre pour promouvoir l'égalité des sexes. Pour le Professeur Cossi Dotothé SOSSA, les femmes continuent de faire face à des inégalités dans divers domaines, notamment le salaire, l'accès à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'une sous-représentation dans les postes de leadership. Il y a aussi la violence contre les femmes qui reste aux dires du Président de la haute juridiction, un problème majeur avec des formes variées telles que la violence domestique, le harcèlement et la discrimination même s’il reconnait qu’il y a parfois, des exagérations, leurs difficultés à accéder à des opportunités économiques équitables. “Face à ce défi, certaines actions s'imposent à chacun et à chacune en fonction des responsabilités qui nous incombent”, dira le Professeur SOSSA. Il s’agit selon lui de l'autonomisation des jeunes femmes, la promotion de l'égalité de genre, la sensibilisation et la formation et la célébration conjointe de l'anniversaire de la déclaration de Beijing en cette année 2025 qui marque le 30e anniversaire de la déclaration du programme d'action de la capitale chinoise. Un élément clé pour les droits des femmes et des filles.


Deux thèmes ont été développés au cours de cette séance de réflexion. Il s’agit de: “Egalité entre homme et femme quant au transfert du nom dans la famille” et “Les droits de la femme au travail”.

La conseillère Aleyya GOUDA BACO qui a présenté la première communication, s’est attardée sur l’origine de la loi N° 2021-13 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi 2002-07 du 24 Août 2004 portant compte des personnes et de la famille. Pour elle, l'usage ayant longtemps précédé la loi en la matière, cette transmission automatique du patrimoine n'est pas qu'une formalité administrative. Elle reflète nos valeurs, nos traditions et perceptions sociales sur l'égalité des sexes. Quelles sont les innovations que la réforme a apportées et quels en sont les avantages ? A ces questions, la communicatrice a fait savoir qu'en adoptant cette loi désormais, on constate la liberté de choix dans l'attribution du nom de famille par la filiation et par le mariage. Elle ajoute que cette réforme permet aujourd'hui aux deux parents de choisir d'un commun accord le nom de leur enfant, celui du père, celui de la mère ou une combinaison des deux. Et Mme Aleyya GOUDA BACO de conclure que cette flexibilité des dispositions donne une place égale tant au père qu'à la mère dans le processus décisionnel, valorisant ainsi le rapport conjoint dans la filiation. 


Le deuxième thème présenté par Mme N’diya Nnena Rita ABOU, sociologue a porté sur “les droits de la femme au travail”. Elle a reconnu que les mouvements féministes et les avancées législatives ont permis de mettre en lumière la nécessité de garantir des droits égaux pour les femmes dans le monde professionnel. La communicatrice a évoqué son exposé l’accès à l'emploi, la protection juridique, le leadership féminin, la discrimination systémique et la Conciliation entre le travail et la vie familiale des femmes.


Au terme des deux communications, une prise de conscience collective favorable à la promotion des femmes de la Cour constitutionnelle est notée. On peut également dire qu’une attention particulière est accordée aux initiatives en faveur des droits des femmes.


A rappeler qu’avant cette séance de réflexion, il a été organisé une séance de dépistage systématique de l’obésité abdominale au profit de l’ensemble du personnel de la Cour ainsi qu’une séance de collecte de don de sang. 

Les manifestations ont pris fin dans une bonne ambiance


AP-PCC

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